Florence François Denos
Publié le 21 décembre 2017
Le car sharing ou « auto-partage » est un système permettant à n’importe quel individu ayant un permis de conduire de louer une voiture de manière informelle. Concrètement, plutôt que de disposer d’une voiture personnelle, chacun peut louer un véhicule pour la durée qu’il souhaite aux alentours de chez lui. L’ensemble des coûts d’achat et d’entretien sont mutualisés par le service d’auto-partage ou par le propriétaire.
L’autopartage a démarré grâce à un large réseau de particuliers prêts à louer leur véhicule. Cependant, ce n’est pas la seule raison. En effet, le système d’autopartage a déjà été développé grâce à la simplification du processus de location via des plateformes comme OuiCar, Drivy ou Koolicar. Mais un problème persiste : la remise des clés. Le principe de l’autopartage est de louer sa voiture lorsque l’on est absent mais avec ces dernières plateformes, le propriétaire de la voiture doit fixer un rendez-vous avec le locataire afin de remettre les clés, noter le kilométrage et niveau de carburant.
La solution à ce problème : la voiture connectée. DriveNow, une entreprise allemande a développé un système de véhicule connecté permettant de répondre à ce souci de remise des clés. En effet, grâce à cette application, les conducteurs peuvent utiliser librement des véhicules garés dans la ville ou dans des zones d’activités. Il suffit de trouver une voiture sur l’application, de la réserver et une fois sur place, l’utilisateur peut ouvrir la voiture grâce à l’application ou à sa carte client. Le prix comprend le stationnement, l’assurance, l’essence et la location et varient entre 24 et 33 centimes selon le véhicule. Une fois la course terminée, la seule obligation est de garer la voiture sur une des places de stationnement qui leur sont réservées, soit dans des parkings municipaux ayant une autorisation spéciale de la mairie.
Pourquoi de nombreuses villes européennes misent sur l’auto-partage?
Aujourd’hui dans les grandes villes, on souhaite pouvoir se déplacer sans forcément « posséder » un véhicule. En effet, depuis l’arrivée de Uber et de son principe d’ubérisation, l’usage prime sur la possession. Ajoutons à cela l’impatience des nouvelles générations, les sociétés doivent aujourd’hui proposer des services simples, rapides et efficaces.
Les grandes villes sont donc très intéressées par l’auto-partage pour les habitants mais aussi beaucoup pour les touristes. En effet, un touriste avec une voiture à disposition en quelques clics, profitera au maximum de toutes les activités et visites offertes par la destination avec un minimum de contrainte. Les grandes villes acceptent donc d’offrir un certains nombres de place de parking au entreprises qui proposent de l’auto partage pour faciliter la mobilité de chacun.
Jean-Louis Missika (adjoint à la maire de Paris en charge de l’urbanisme, de l’architecture, des projets du Grand Paris, du développement économique et de l’attractivité) a accordé une interview concernant la Smart City à la plateforme internet de blog Medium. Selon lui l’auto-partage et la voiture autonome font partie intégrante du futur des grandes villes au niveau mondial:
« Nous avons proposé la constitution d’un forum de discussion qui s’appelle Mobilités 2030 et dont une mission est justement d’explorer toutes ces transformations : le véhicule autonome et connecté, toutes les formes d’auto-partage et de covoiturage, l’impact du Grand Paris Express sur la concentration des usagers de ces nouvelles gares. L’île-de-France et Paris vont connaitre une double révolution, celle du Grand Paris Express et celle du véhicule partagé autonome. Et bien sûr le reste du monde va connaitre la révolution du véhicule partagé autonome. »
